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Un peu de tout, beaucoup de rien.
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31 août 2007

Quentin Tarantino: Par quel bout le prendre?

tarantino18

Hmmm, titre peut-être mal choisi mais sur une question que je me pose de plus en plus souvent au fil de ses "chefs d'oeuvres". Films qu'il a réalisés, Films qu'il a produits, films qu'il à scénarisés, Tarantino est pour moi un enfant de la caméra. Depuis son statut de légende suite au Pulp Fiction de 1994 (même si il y'a les mêmes ingrédients dans "Reservoir dogs"), Tarantino surfe sur la vague du film "déjanté-gore-musico-comique". Bien entendu, ce cocktail fait merveille mais le problème que je me pose de plus en plus est: "Tarantino est-il le génie tant cité ou est-ce uniquement un grand enfant faisant des films avant tout pour son plaisir?". A la vue de Kill Bill, par exemple, on retrouve des références à foison concernant .. la culture nippone. Le spectateur moyen ne peut que se sentir troublé d'avoir à faire à ce melting-pot qui lui ait inconnu, pourtant il prend du plaisir (ou se force à en prendre pour ne pas trahir son réalisateur fétiche) à regarder ce film. Pour autant, et malgré les détails très recherchés tant au niveau des musiques que des effets de caméras, Tarantino n'arrive plus à nous proposer de film réellement scénarisé. Pulp Fiction, malgré un scénario bateau, resté un très grand moment de cinéma de part la diversité des scénarios et le fil conducteur du film (Butch pour certains, Julius et Vincent pour d'autre). Ce scénario multiple, Tarantino le remettra à profit dans "Jackie Brown", très bon film mais qui, avec le recul, ne fait que reprendre les ficelles de Pulp Fiction.
Dernièrement, Tarantino réalisa le boulevard de la mort, "génie artistique" crient ses fans. Mais là encore, Tarantino se contente du strict minimum au niveau du scénario et mise tout sur la frénésie de l'action, le gore des scènes ou encore la bande sonore du film. Très bon point évidemment, mais il en oublie encore les spectateurs lambdas qui n'arrivent pas à déchiffrer tel ou tel clin-d'oeil de par leur manque de culture cinématographique. "Qu'importe" diront certains "car le plaisir est là". C'est vrai! mais comment apprécier réellement un film tout en restant dans le mystère la plupart du temps. La réalisation a beau être au rendez-vous (une fois de plus), on se retrouve lésé lorsqu'au détour de certains forums on entend: "Mais si, cette scène est un hommage appuyé à ...". Et là on se dit: "Merde, j'ai peut-être pas tout compris, finalement" même si le scénario est inexistant, les trop nombreux clins d'oeils peuvent gâcher la compréhension. Personnellement, je trouve que les films de Tarantino ne sont pas toutes des "merveilles scénarisées": Kill Bill, Reservoir Dogs, Le boulevard de la mort, Une nuit en enfer sont des films qu'il a écrits mais qui restent pour moi une facade a l'ultra-violence sur fond de dénonciation de la culture américaine parfois ( Notamment dans le magnifique "Tueurs nés").  Ceci n'est donc pas une critique du réalisateur mais plutôt un point d'interrogation. Quentin est pour moi un "internaute Youtube" qui fait des films comme des vidéos personnelles. En effet, les trop nombreux (et riches) clins d'oeils indétectables pour la plupart d'entre nous ainsi que la pauvreté de certains scénarios peuvent, pour moi, entâcher le portrait du réalisateur-producteur-acteur-comédien. Toujours dans la partie, platitude scénaristique, la scène de la voiture dans Sin City (Dwight et Jackie) a été décrite comme une scène "géniale dans l'esprit de Tarantino" mais qui est, pour moi, un cassement de rythme flagrant dans le film. Ainsi, ces associations avec Robert Rodriguez sont, soient géniales, soient incompatibles, celà dépendant du point de vue. Personnellement, je trouve le mariage plutôt réussi, entre les dialogues "creux" signés Tarantino et la volonté de miser tout sur l'action de Rodriguez. Un peu de douceur ...
Bref, Tarantino reste pour moi un paradoxe. Ses associations avec Rodriguez me font oublier les dialogues qu'il aime tant et que j'exècre parfois mais ses films sont de bons défouloirs (bien moins bons que Rodriguez pour moi). Pourtant, ill reste toujours quelque chose que je retrouve dans ses films et qui ne me convient pas, à savoir le côté trop personnel de certains de ses films et la platitude de certains scénarios.

Pour autant, Tarantino est un maître scénariste, un homme extrêmement cultivé, passionné mais qui franchit trop souvent la barrière qui sépare un spectateur banal d'un cinéphile assidu.

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